le témoignage de Michel

« Je me souviens,

Je me souviens du pourquoi je suis arrivé au CSC « Espace du Marais ». Sur les conseils d’un de mes formateurs, arriver sur un territoire où il était possible de co-construire entre habitants, bénévoles, élus locaux et salariés un véritable projet de vivre ensemble.

Ce fût le cas de 2002 à 2014, avant que des positions dogmatiques et partisanes ne voient le jour au détriment du plus grand nombre.

Je me souviens de deux années intenses de rencontres une fois par mois avec une dizaine d’élus de la CCLD de l’époque pour déterminer ensemble ce qui nous semblait à tous être l’intérêt des habitants.

Je me souviens de l’euphorie qui nous animait tous alors, un projet était enfin partagé, une propriété avait été acheté pour le CSC de demain, nous avions construit une vraie intelligence collective.

Et puis non,

Les élections municipales passées, tout a été remis en question, y compris par ceux qui se revendiquaient d’une opposition municipale. Je retrouvais les manœuvres politiques que je m’efforçais de fuir, simplement pour faire ce que doit être le boulot d’un CSC.

Aujourd’hui, je me souviens de tout l’investissement des membres du conseil d’administration, qui n’ont jamais compté, ni leur temps, ni leur énergie pour rester au plus près des préoccupations des habitants. Je me souviens que les huit présidentes et présidents que j’ai eu l’honneur de côtoyer n’ont jamais démérités dans ce combat, qui s’achève, peut-être provisoirement aujourd’hui.

Quant à l’équipe de professionnel du CSC, je me souviens de ce que m’a dit un jour un collègue lors de ma première prise de fonction de direction : « la force d’une chaîne se mesure à son maillon le plus faible ». Nous avons chacun d’entre nous été à un moment ou un autre de notre parcours, le maillon faible. Mais la force de notre chaîne a toujours été la bienveillance que nous avons pu avoir les uns envers les autres, en conformité avec les valeurs que chacun défend au sein d’un CSC qui a permis que cette chaîne reste forte.

Je me souviens donc de cette belle aventure humaine, avec mes collègues, les bénévoles, les habitants qu’aucune considération d’élus locaux, qui se considèrent omnipotents, ne pourra jamais ternir. »