le témoignage de Bruno

le témoignage de Bruno

« Je me souviens du premier festival du réveil.

Nous étions le dimanche matin, aux premières heures du jours. La nuit avait été courte. Le soleil montait timidement sur le plan d’eau du Chêne, horizon brumeux et déjà coloré.

Les bénévoles arrivaient un par un, l’œil fatigué après deux jours sur le pont, qui dans une élégante robe de chambre, qui dans un vieux peignoir fatigué. Sous le bar, l’heure était à l’installation du premier petit déjeuner du festival.

Le moment était indécis, comme le petit jour. Le public allait-il se déplacer, oserait-il venir en pyjama, chemise de nuit… comme il était invité à le faire ? Tout au long des mois précédents chacun nous avait affirmé que l’idée était chouette, qu’il en serait, que leur pyjama était prêt. Mais comme souvent les certitudes fondent à l’approche des échéances, nous ne savions que penser. Nous nous raccrochions à nos excentriques tenues de nuit et nous nous motivions malgré quelques bâillements répétés.

Vers 9 heures, à l’heure où nous attendions les premiers lève-tôt, j’ai du retourner au CSC pour aller chercher du matériel manquant. J’ai repris ma voiture et je suis sorti du terrain. Un petit coucou à Bernard Ripoche qui arrivait du kiosque bonnet de nuit sur la tête et je m’engageai dans le chemin qui longe le parking. C’est en parcourant cette route que j’ai découvert les premiers arrivants, tous en tenue de nuits. De trois-quatre au départ, j’en ai découvert une petite vingtaine. Sans doute s’étaient-ils donnés rendez-vous pour ne pas arriver seul. En continuant ma route, j’ai croisé un autre groupe, toujours souriant, heureux. Ils s’interpellaient, ils se regardaient drôlement, excités à l’idée de découvrir la tenue de l’autre. Alors, et seulement alors, j’ai pris conscience que les choses les plus folles (même si c’était une petite folie) étaient possibles. En partageant une idée, en s’associant avec d’autres, en jouant ce rôle de révélateur de synergie. Bref, en jouant son rôle de CSC. Au final, sur la matinée, nous avons compté plus de 150 personnes à s’être déplacées en tenue de nuit.

Pour finir cette petite histoire, seul dans ma voiture qui m’amenait au CSC, je dois avouer que j’ai poussé un grand cri de joie. »

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