Les salariés contre la fermeture du CSC
Les salariés contre la fermeture
Être salarié d’un centre socioculturel, c’est avant tout être au service de l’animation de la vie sociale d’un territoire, pour et par les habitants, au service de ces autres qui nous façonnent autant que nous les façonnons. C’est être au service de ce lien social dont nous avons tous pu mesurer l’importance pendant la période de pandémie.
Nous sommes des professionnels, mais, jamais des sachants, nos compétences résident essentiellement dans notre capacité/formation à accompagner les projets, les histoires de vies, les envies, les éveils des habitants.
Nous n’avons pas la prétention de changer tout, mais l’ambition utopique d’éveiller tous dans leur propre capacité à construire leur vie sociale, personnelle et citoyenne, puisque pour nous, chacun des habitants est un expert de sa propre vie, du devenir de la vie locale et nous sommes légitimes pour l’accompagner à porter sa parole ou la porter pour lui lorsqu’il ne peut le faire.
Notre travail d’équipe est aussi compliqué que riche, tellement tous les salariés sont impliqués, aucune décision ne peut se faire sans débat, sans analyse, mais, également sans solidarité entre nous.
Le CSC, c’est avant tout une équipe, bénévoles et salariés, et non pas une addition d’individus disparates, nous tirons tous dans le même sens avec un attachement profond aux relations humaines avec toutes les personnes qui fréquentent le csc, quel que soit leur statut.
Nous défendons des valeurs, des états d’être, des vivre ensemble. Notre contribution à la conscientisation et l’émancipation de chacun reste notre job et est notre rétribution profonde et notre raison d’être encore là au CSC Loire-Divatte.
Alors lorsque l’on entend que les salariés du CSC sont résignés face à la fermeture programmée du CSC, que nous recherchons déjà du travail ailleurs, que tout va se passer dans la douceur,
IL N’EN EST RIEN !!!
Nous sommes totalement solidaires de la position de l’association, la fermeture du CSC serait un non-sens. Pendant des années, chacun d’entre nous est venu au CSC pour quelques fois rentrer très tard avec la conviction chevillée au corps que notre action n’était pas inutile et que nous avions comme chaque jour appris pour le vivre ensemble.
Bien au-delà de notre situation vis-à-vis de l’emploi que nous retrouverons ou pas, en fonction de chacun, nous pensons que la fin du CSC est une perte énorme pour le territoire !
Nous sommes conscients que nous allons perdre une richesse humaine exceptionnelle que ce soit dans les relations avec les utilisateurs, les bénévoles, entre salariés. Notre départ du CSC, s’il s’avère, restera pour CHACUN d’entre nous un crève-cœur.
NOUS salariés considérons la fin du CSC décrétée unilatéralement par 10 maires de la CCSL comme étant simplement une position contraire à tous les principes démocratiques et de citoyenneté que nous n’avons eu de cesse de défendre.